Comment amener plus d’écologie dans sa pratique sportive ?

Auteure : Solange Akribas est la créatrice de So’ Zéro Déchet. Elle accompagne les particuliers à rendre leur quotidien plus écoresponsable et à réduire leurs déchets. Son but ? Prouver que l’écologie du quotidien est accessible à toutes et tous et qu’il est possible à tout un chacun de mettre en place de nouvelles habitudes écologiques sans contrainte et (presque) sans effort. Instagram

 

Pour un grand nombre d’entre nous, la pratique d’un sport fait partie intégrante de nos activités quotidiennes. Pourtant, sans que nous en ayant réellement conscience, certains sports ont un grand impact environnemental, de par leur nature ou le matériel nécessaire.

Cela ne doit pourtant pas forcément remettre en question notre pratique sportive, mais aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire de s’interroger sur notre activité humaine, afin de réduire autant que faire se peut notre impact sur l’environnement.

Sport et écologie ? Est-ce vraiment possible d’associer les deux en un combo gagnant ? Dans cet article, je te vais te donner des pistes d’améliorations possibles pour rendre ta pratique sportive plus écologique.

Les vêtements de sport

La mode est une des industries les plus polluantes au monde. Les vêtements de sport n’échappent malheureusement pas à ce constat et leur fabrication est, comme la fast-fashion, responsable du réchauffement climatique. Le choix des matières permet de diminuer l’impact environnemental des vêtements.

Choisir des vêtements de sport de marques engagées, tant sur le plan social qu’environnemental, permet de limiter l’empreinte carbone de nos vêtements. De plus, il est important de privilégier des matières naturelles, comme le coton, le chanvre ou encore le lin, ainsi que des matériaux à base de matières recyclées, pour limiter l’usage de nouvelles ressources nécessaires à la production de vêtements. La collection Eco de BJ Positive Wear propose différentes tenues faites à partir de bouteilles plastiques recyclées issues du nettoyage des océans.

Il est tout à fait possible d’acheter des vêtements de sport en friperie ou dans des enseignes de seconde main. Utiliser ce qu’on possède déjà permet également de diminuer notre empreinte carbone, donc on n’hésite pas à puiser dans son dressing et à offrir une deuxième vie à nos débardeurs et t-shirts oubliés !

Le matériel de sport

Ce qui peut vite alourdir le bilan carbone de notre pratique sportive, c’est le matériel. En effet, pour un objet fini, il est nécessaire d’avoir recours à une grande quantité de matière première. Cette matière première a une dette environnementale de départ et celle-ci augmente avec le processus de transformation. En ajoutant à cela le matériel nécessaire à son emballage, puis son transport jusque dans les rayons, l’empreinte carbone du matériel de sport est importante.

En privilégiant l’achat de matériel de seconde main, on évite d’alimenter le circuit classique de la vente, où pour chaque article acheté, un article est produit pour remplir l’espace vide dans le rayon. Avec la seconde main, on offre plusieurs vies à nos objets, maximisant ainsi leur utilisation. Il est également possible de louer son matériel plutôt que de l’acheter, pour de la pratique saisonnière ou occasionnelle par exemple.

Tout comme pour les vêtements, il est important de faire attention aux matières employées et de choisir du matériel et des accessoires en matières recyclées quand c’est possible.

Pour limiter son impact environnemental, il est possible de choisir une activité sportive au poids du corps ou ne nécessitant que peu voire pas de matériel.

Pour rester dans une idée de mutualisation, les salles de sport sont un bon moyen de diminuer son impact environnemental lié au matériel. On mutualise le matériel plutôt que d’acheter des machines à domicile pour aménager sa salle de sport personnelle.

Se rendre au sport

Ce n’est un secret pour personne, la voiture individuelle émet beaucoup de Co2. Pour faire baisser notre impact environnemental, il est bon de privilégier la mobilité douce pour se rendre au sport. Se rendre au sport à pieds ou à vélo est une bonne alternative à la voiture et en plus, cela fait office d’échauffement et de temps de récupération active après le sport. Pour les plus longs trajets, les transports publics sont une bonne alternative. Quand la région n’est pas bien desservie et que l’usage de la voiture est indispensable, le co-voiturage est une option pour optimiser les places libres dans le véhicule. C’est donc une très bonne excuse pour pratiquer un sport collectif entre ami·e·s !

La collation et l’hydratation

Avant ou après le sport, il est important de recharger ses batteries. Barres et autres shakers ont souvent la part belle auprès des sportifs. Cependant, leur composition n’est pas toujours optimale, car ce sont des produits ultra-transformés. Il vaut mieux privilégier des collations maison à base de produits bruts, locaux et de saison, achetés en vrac et/ou auprès de commerçants locaux. Il est tout à fait possible de prendre le temps de faire soi-même des barres de céréales ou encore des Energy Balls. Pour les poudres à shaker, il est préférable de privilégier les listes d’ingrédients courtes et dont la production est faite localement, comme celle de BJ.

Une fois sa collation maison prête, il ne reste plus qu’à l’emporter avec soi au sport. Pour ça, il vaut mieux éviter les emballages plastiques tels que le cellophane et l’aluminium. A la place, selon la nature de la collation, il est possible d’opter pour une petite boîte repas, un sac à vrac, ou encore un « beeswrap », un emballage réutilisable en tissu imbibé de cire d’abeille ou végétale.

Enfin, l’hydratation est très importante pour la pratique sportive. Pour limiter notre impact environnemental, il est important de troquer la bouteille d’eau habituelle contre une gourde réutilisable remplie avec de l’eau du robinet. Si le goût de l’eau du robinet est gênant, il existe différents moyens d’y remédier.

  • « Décanter » l’eau dans une carafe avant de la mettre en bouteille, comme on le ferait pour du vin
  • Utiliser un bâton de charbon Binchotan pour purifier l’eau
  • Utiliser des perles de céramique pour purifier l’eau

L’après sport

Après le sport, vient le temps de la douche ! Pour rester écolo jusque sous la douche, on veille à choisir un savon solide plutôt qu’un gel douche conventionnel, et on ne reste pas sous l’eau indéfiniment. Idéalement, on limite la douche à 5 minutes maximum, en coupant l’eau quand on se savonne. Pour s’aider à respecter ce temps imparti, il est possible de choisir une de ses chansons préférées de moins de 5 minutes et de se challenger à terminer sa douche avant la dernière note.

Enfin, on privilégie un déodorant zéro déchet plutôt qu’en aérosol et on fait attention à la composition de ses cosmétiques. Autant que possible, il est préférable de les choisir bio avec des compositions minimalistes.

Conclusion

Grâce à cet article, tu as un bon aperçu de petits gestes à mettre en place pour rendre ta pratique sportive plus écologique et respectueuse de l’environnement.

Si tu ne dois retenir qu’une chose à la lecture de ces lignes, c’est que toute nouvelle habitude demande du temps et qu’il est parfois difficile de changer ses habitudes. Ne culpabilise pas de ne pas en faire assez pour l’environnement et vas-y pas à pas, une chose après l’autre. Il n’est pas nécessaire de changer toutes tes habitudes aujourd’hui. Tu peux déjà en choisir une qui te paraît simple à mettre en place. Quand cette habitude sera acquise, tu pourras passer à la suivante.

N'oublie pas que la pratique sportive doit rester un plaisir et t’apporter de la joie. L’écologie du quotidien ne doit pas être vue comme quelque chose de restrictif et doit t’apporter de la satisfaction et non être une contrainte.


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